Adieu, photographie

Adieu, photographie
Daido Moriyama – Sans titre — Image tirée de la série Ombre et lumière, 1982.

«Je voulais aller au bout de la photographie»

Daidō Moriyama publie en 1972 un des chefs-d’œuvres de la photographie moderne: «Shashin yo Sayōnara» (Adieu, photographie). On trouve dans ce livre photo de 308 pages un continuum d’images en noir et blanc à la limite de l’abstraction. Certaines de ces images, selon Moriyama, ont été recomposées à partir de chutes de pellicule trouvées sur le plancher de la chambre noire. L’ensemble est pourtant d’une parfaite cohérence: il repousse les limites formelles de la photographie tout en affranchissant son discours de tout devoir de réalisme. Moriyama, clairement, désirait «aller au bout de la photographie».

Le travail de Moriyama n’est certainement pas facile d’approche pour un observateur occidental. On n’y trouvera pas d’image uniquement séduisante à laquelle on pourrait réduire toute son œuvre. Sa démarche, bien qu’essentiellement urbaine et imprégnée de culture médiatique, reste fidèle à la pensée orientale: elle accorde peu d’importance à l’image individuelle et ne trouve son sens que lorsqu’on l’envisage dans son ensemble. Lire

Une marche avec Daidō

«Je crois que le quotidien est parsemé de petites fentes, des ouvertures qui permettent d’accéder à un autre monde.»
— Daidō Moriyama

images © 2022-2024 Rico Michel

En lisant «Mémoires d’un chien», je me suis imaginé en Kerouac japonais, faisant la route avec Daidō. Nous cherchions à nous égarer dans l’espace-temps, à la recherche de cet état où, privés de nos repères habituels, nous en viendrions à confondre passé, présent, mémoire et imagination. Daidō n’était pas nostalgique. Il ne cherchait pas une image mémorable, mais l’image de la mémoire elle-même.

Supersonnages

Comiccon est un théâtre où chacun devient auteur et acteur de son propre personnage.»

Ces portraits de cosplayers ont été ont été photographiés sur pellicule argentique 6×7 lors des éditions 2019 et 2022 de Comiccon Montréal.

images © 2019-2022 Rico Michel Lire

La tête de l’artiste

Le photographe est un réaliste,
l’artiste est un mystique.”

«La tête de l’artiste» fait le portrait d’artistes montréalais influents et de leur lieu de création. Peintres, sculpteurs, écrivains et musiciens sont photographiés sur pellicule argentique noir et blanc.

images © 2018-2020 Rico Michel Lire

Portraits

images © 2018-2024 Rico Michel Lire

Exposition «Rêveries»

Exposition «Rêveries»

​Je me demande parfois si ces images ne sont pas des songes qui me seraient venus dans un moment d’égarement.”

Rêveries est un portrait photographique de Montréal et de ses habitants réalisé sur pellicule argentique. L’exposition, composée de dix-neuf tirages noir et blanc, a été présentée en 2018 à la légendaire brasserie artisanale le Cheval blanc à Montréal.

Cette série de rencontres fortuites, résultat d’innombrables déambulations à travers la ville, ressemble à un portrait souvenir, l’image d’une cité fluctuante qui aurait pu être la nôtre à une époque pas si lointaine.

La série emprunte aux codes du photoreportage tout en se situant délibérément dans une chronolologie moins définie, hors de l’actualité.

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